Les oiseaux

Canard colvert (Anas platyrhynchos)

Le canard colvert est le plus commun de tous les canards, on peut même le rencontrer au sein de plan d'eau dans les parcs urbains. Facilement reconnaissable à son bec jaune vif et sa tête verte luisante étranglée d'un collier blanc (pour le mâle), qui lui à valu son nom de "colvert", la femelle arbore cependant un plumage plus uniforme marron et noir. Malgré son poids, le canard colvert peut atteindre des vitesses de vol jusqu'à 80km/h.

Foulque macroule (Fulica atra)

La foulque est un oiseau d'eau au plumage entièrement noir doté d'un bec blanc surmonté d'une "plaque frontale" de même couleur. Malgré sa taille modeste la Foulque macroule n'en démontre pas moins un caractère bien trempé. Ce petit oiseau très bruyant n'hésite pas à engager un combat avec un intru pour défendre son territoire, c'est en fonçant sur son adversaire, mêlant coups de pattes et cris sonores qu'il l'incite à partir.

Omnivore, la foulque est cependant essentiellement végétarienne. On l'observe régulièrement plonger jusqu'à plusieurs mètres sous l'eau afin de se nourrir d'algues ou de plantes aquatiques qu'elle trouve dans les étangs ou plan d'eau.

Aigrette garzette (Egretta garzetta)

Cet oiseau blanc de taille modeste, perché sur de longues pattes, au plumage d'un blanc éclatant, arbore l'allure gracieuse typique des Aigrettes. Cet oiseau se retrouve toujours près de l'eau, à l'intérieur des terres ou près des zones côtières, où il y recherche des petits poissons, amphibiens, vers, crustacés ou mollusques qui en feront son repas.

Lors de la reproduction, le mâle développe deux belles et longues plumes filiformes au niveau de la tête appelé également "aigrettes", à l'origine de son nom. L'Aigrette garzette peut se confondre avec sa cousine la Grande aigrette de taille plus imposante, ou le héron garde-bœuf qui à sa différence, à le bec entièrement jaune et non noir!

Bécassine des marais (Gallinago gallinago)

Vous serez sûrement surpris par la taille du bec de ce petit oiseau au plumage densément moucheté de brun. Comme les autres de sa famille, les limicoles, son bec lui sert à fouiller la vase ou la boue, à la recherche de petits invertébrés dont elle se nourrit. Grâce à l'extrémité flexible de son bec elle peut "sentir" ses proies et ainsi mieux les repérer. On l'a retrouve  au sein des marais et des étangs, ainsi que dans les prairies inondées ou les champs.

Héron cendré (Ardea cinerea)

Ce grand échassier aux couleurs grisâtres, doté d'un long cou replié en "s" est un habile pêcheur. En effet, il chasse à l'affût, immobile, et détend son cou d'une vitesse fulgurante afin d'harponner avec son bec, en forme de poignard, les poissons qui lui servent d'alimentation principale. On peut également le croiser en dehors des zones humides, en milieu agricole, à la recherche de petits mammifères ou autres petits animaux qui lui servent de régime complémentaire. En Europe, c'est l'un des plus grand oiseaux de sa famille.

Les amphibiens

Salamandre tachetée (Salamandra salamandra)

Ce charmant petit amphibien bariolé de jaune est un cousin des grenouilles et des crapauds. En effet, à leur différence, il possède une queue et ne chante pas. La salamandre à également la particularité de donner la vie non pas sous forme d’œuf mais en accouchant d'une larve directement. Malgré la lenteur de ses déplacements, la Salamandre craint peu ses prédateurs du fait de sa toxicité qui l'a rend difficilement mangeable. On peut la trouver dans les zones boisées qu'elle affectionnent, à condition qu'elle puisse y trouver un point d'eau ou un cours d'eau à faible courant qu'elle utilisera seulement pour y déposer ses larves.

Crapaud épineux (Bufo spinosus)

C'est le plus grand amphibien de la région. Il se reconnaît à sa peau granuleuse, son corps massif variable en couleur et sa pupille orangée. Le crapaud commun est plutôt terrestre, la journée il se cache sous un tas de branche, de pierre ou dans un terrier. Ce n'est qu'au moment de la reproduction qu'il migre vers les mares ou plans d'eau, parfois en grand nombre, pour se reproduire. Ses deux grosses glandes dites "paratoïdes", sur la tête, le rende toxique à qui essayera de le manger.

Grenouille verte (Pelophylax sp)

En France les grenouilles vertes se séparent en plusieurs espèces difficiles à différencier du fait de leur hybridation entre elles. On reconnaît cependant de manière générale les grenouilles verte à leur museau pointu, leur yeux globuleux rapprochés sur la tête et leur chant caractéristique. Leur coloration est variable : de vert à gris-brun, tachetée ou non, avec souvent une ligne vertébrale verte ou jaunâtre.

 

Chez les mâles, deux sacs vocaux sous la gorge leur permettent d’émettre des chants pour attirer les femelles lors de la reproduction.

Les insectes

Le machaon (Papilio machaon)

Ce beau papillon de grande taille est facilement reconnaissable à sa couleur jaunâtre striée de noir. Ces ailes ont également la caractéristique d'être prolongées en une queue fine.

On le rencontrera essentiellement dans les prairies ouvertes où se retrouvent ses différentes plantes hôtes. En effet, une fois éclos la chenille se nourrit de plantes telles que la carotte sauvage, l'aneth ou le persil.

Attention à ne pas le confondre avec un autre papillon commun Le Flambé (Iphiclides podalirius).

Paon du jour (Inachis io)

 

Ce magnifique papillon très commun ne peut être confondu de par son motif caractéristique, avec aucune autre espèce.

On pourrait s'attendre à ce que ce délicat insecte au nom si poétique ponde sur une belle plante au parfum délicieux. Contre toute attente, la chenille du Paon de jour a comme repas de prédilection notre amie l'ortie ! De plus, il fait partie des rares papillons à pouvoir vivre plus d'une année en hibernant. Il se retrouve aussi bien dans les prairies que les lisières ou les jardins.

Le Vulcain (Vanessa atalanta )

 

Le vulcain est un papillon migrateur, c'est donc un bon voilier capable de réaliser de longues distances. C’est également l'un des derniers papillons visibles à l’automne. Certaines de ses populations réussissent à hiberner.

Sa chenille ingénieuse se protège dans un abri qu'elle construit : elle se loge dans une feuille de sa plante hôte qu'elle enroule sur elle même en la maintenant avec quelques fils de soie. Cet abri est utilisé pour la nymphose (phase immobile avant de se transformer en papillon).

Sa plante hôte est également l'ortie, tout comme le Paon du jour.

 

On retrouve le Vulcain dans diverses milieux : prairies, lisières et jardins de ville.

 

 

 

Le Crocothemis écarlate (Crocothemis erythraea)

Cet odonate dont les mâles sont rouge vif, est originaire du continent africain. Il est arrivé récemment en Europe occidentale après avoir traversé la Méditerranée. Il semblerait que cette arrivée soit due au changement climatique et donc aux conditions de plus en plus favorable en Europe.

La libellule déprimée (Libellula depressa)

C'est très certainement la libellule la plus commune sur les étangs. Elle se reconnait très facilement à sa forme et sa couleur ; en effet les mâles sont bleus et les femelles sont jaunes/dorées. Elle doit son nom a la forme plate de son abdomen. Espèce très territoriale, elle vole autour des étangs du printemps à l'automne, les mâles étant souvent posés en haut de branches pour surveiller leur zone de chasse. 

Les mammifères

Le Ragondin (Myocastor coypus)

Ce gros rongeur semi aquatique est très présent sur le site Natura 2000 des Etangs du Ségala. Originaire d'Amérique il fut introduit en Europe pour la production de fourrure au milieu du XIX° siècle. Il s'est depuis échappé et a colonisé l'ensemble du territoire métropolitain. Considéré comme espèce exotique envahissante, il est responsable de nombreux dégâts  sur les cultures et sur les berges des Etangs. Egalement il a été démontré que la disparition de Trapa natans sur le site est principalement la faute de ce dernier, qui consomme les châtaignes en quantité. Cet animal principalement nocturne s'est familiarisé avec les activités humaines ; de ce fait il n'est pas rare d'en observer au cours de la journée.  

Le Chevreuil Europeen (Capreolus capreolus) 

 

Les mollusques

Anodonte des Etangs (Anodonta cygnea)

Bivalve dulcicole (moule d'eau douce),  de très grande taille (20 cm environ) elle es très courante dans les plans d'eau du Ségala. L'Anodonte affectionne tout particulièrement les eaux lentiques à fond vaseux ou elle s'enfouit durant une partie de l'année. Sur le Ségala elle était autrefois consommée.

Très souvent on retrouve des coquilles sur les berges ce qui trahit sa présence, en effet les ragondins, rats-musqués et la loutre en font régulièrement leur repas et délaissent la coquille sur les berges.

Les limnées (Lymnaea sp)

Les limnées sont des gastéropodes (escargots) aquatiques que l'on retrouve fréquemment dans les étangs et les zones humides. Ces escargots herbivores se nourrissent d'algues, de nénuphars ou tout autre végétaux aquatiques. Certains individus peuvent être parasités et porteur de la douve du foie. Il est donc important de bien laver vos cueillettes sauvages avant de les consommer.

 

Les plantes

Les massettes (Typha latifolia)

Appelées plus communément les roseaux, les massettes sont de grandes plantes pouvant atteindre deux mètres qui poussent souvent les pieds dans l'eau. On reconnait les massettes assez aisément à leurs épis brun foncés et leurs feuilles plates et larges. Les roseaux ont également des grandes qualités épuratrices du sol, en effet l'Homme s'étant inspiré de la nature, beaucoup de systèmes d’assainissements sont actuellement pourvu de filtres en plantés de roseaux. 

Sur les berges des Etangs du Ségala, nous retrouvons fréquemment des arbres et des arbustes. Bien souvent ce sont des espèces qui affectionnent tout particulièrement l'eau; c'est le cas du Frêne (Fraxinus excelisor), du Saule (Salix sp) de l'Aulne (Alnus glutinosa) ou bien encore des peupliers (Populus sp). Ces derniers pouvant absorber plusieurs centaines de litres d'eau en une seule journée.

 

La menthe aquatique (Mentha aquatica)

les Bidents (Bidens sp)