Espèces d'intérêt communautaire

Le Lucane cerf-volant

Lucanus cervus

C’est l’espèce de coléoptère la plus massive d’Europe (20 à 85 mm). Les mâles se différencient des femelles grâce à leurs mandibules très développées. Pour ne pas confondre la femelle avec la Petite Biche (Dorcus parallelipipedus), il suffit de vérifier que les élytres sont bien lisses, et que 2 ou 3 épines sont présentes sur les tarses postérieurs.

Les larves se développent dans le sol, dans les racines des arbres, se nourrissant de bois mort. Durant les mois d’été, avec un pic fin juin-début juillet en Aveyron, les Lucanes cerf-volant parcourent les lisières et longent les haies, notamment au moment du crépuscule. Leur vol est très lourd et bruyant, et il s’effectue en position quasiment verticale.

 Fiche espèce INPN

Mâle de Lucane - © Audrey Poujol


Le Grand capricorne

Cerambyx cerdo

Les Cerambyx, en France, se déclinent en 4 espèces, dont 3 se ressemblent fortement et ont une taille similaire (autour de 4 cm). Ils sont assez grands, noirs avec d’impressionnantes antennes effilées, le bout de l’abdomen pouvant être rougeâtre. Pour distinguer Cerambyx cerdo des 2 autres espèces (C. miles et C. velutinus), il faut regarder l’apex des élytres, la pubescence abdominale et le deuxième article des tarses postérieurs.

C’est une espèce crépusculaire, ayant un vol caractéristique (vol lent, incliné à 45°, formant un « V » avec ses élytres). Cette espèce laisse des trous de sortie mesurant jusqu’à 2 cm de diamètre que l'on repère souvent grâce aux coulées de sciure qui apparaissent le long du tronc.

Fiche espèce INPN

Mâle de Grand capricorne - © Audrey Poujol


Le Pique-prune

Osmoderma eremita

C’est un gros coléoptère (de 25 à 30 mm de long), trapu, brun, irisé de reflets métalliques parfois roux. Au stade adulte il y a peu de risque de confusion avec une autre espèce. Cependant ils sont difficiles à voir en raison de leur activité principalement crépusculaire et nocturne.

Les larves se développent dans les cavités des vieux arbres, les souches ou les grumes cariées. Elles s'y nourrissent du bois mort. Le Pique-Prune tire son nom de l’odeur de prune ou de vieux cuir que le mâle dégage parfois.

Fiche espèce INPN

Larve de Pique-prune et terreau - © Audrey Poujol


L' agrion de mercure

Coenagrion mercuriale

Cet agrion se reconnait au motif bleu et noir du 2ème segment de l'abdomen du mâle qui rappelle le casque d'Hermès, dieu grec rebaptisé Mercure chez les romains, et qui lui a valu son nom d'Agrion de Mercure. Les femelles ressemblent quant à elles fortement aux autres espèces de Coenagrion.

Cette espèce vit à proximité de petits ruisseaux, sourcins, fossés ou chenaux aux eaux courantes et ensoleillées. Les adultes volent bas et se posent longuement. Les larves vivent dans la vase, au milieu de la végétation immergée.

Fiche espèce INPN

Un mâle de l'Agrion de Mercure - © Audrey Poujol


La Loutre d'Europe

Lutra lutra

 

Elle mesure entre 100 et 130 cm, dont environ un tiers pour la queue, pour un poids allant généralement de 6 à 11 kg. Son pelage est marron foncé, plus clair sur la face ventrale. Très dense, il est composé à 98% de poils de bourre fins et ondulés qui sont recouverts par des poils de jarre plus épais et plus longs empêchant la bourre d’être mouillée. Les doigts des pattes antérieures et postérieures sont reliés entre eux par une palmure, en faisant une excellente nageuse.

Mammifère d’eau douce, elle occupe tous les types de cours d’eau, les lacs, les étangs, les mares, les marais... Elle peut parcourir d’importantes distances à pied et on peut la rencontrer à plusieurs kilomètres de tout point d’eau. Elle se nourrit essentiellement de poissons, d’amphibiens et d’invertébrés aquatiques, mais également de mammifères, oiseaux, reptiles et invertébrés terrestres.

 Fiche espèce INPN

Loutre © David Galibert